Quelques entreprises poussent les employés à effectuer des heures supplémentaires exténuantes sans rémunération conséquente. Heureusement, ces employés peuvent recourir à la justice...
L'informaticien surmené
Pendant plusieurs années, un cadre informaticien de la société Natixis a été de garde 24h sur 24h pendant 6 jours sur 7.
Pourtant, le contrat liant cet employé au groupe stipulait une durée de 37,5 heures de travail hebdomadaire.
En effet, cet employé restait scotché à son BlackBerry, à son téléphone de travail et à son ordinateur professionnel de jour comme de nuit. Même pendant les jours fériés et les congés, il demeurait contraint de travailler. Le syndicat CGT de la société Natixis AM s'exprimant sur le fait, assimile la vie de l'employé à un véritable enfer.
Ce surmenage lui a valu une détérioration de santé et de sa vie privée.
Le verdict de la justice
Cet informaticien surmené remporte son procès en justice contre le groupe. Suite au rejet par la Cour de cassation, du pourvoi formé par Natixis, l'informaticien surmené bénéficie d'un versement de 737 000 euros. C'est le verdict prononcé par la Cour d'appel de Paris, le 4 juillet 2012.
Dans la somme à verser, 508 000 euros serviront au paiement majoré des heures d'astreintes effectuées par l'informaticien durant la période allant de 2003 à 2007.
Le reste couvre le paiement des heures supplémentaires et congés non payés.