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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 20:44

Quelques entreprises poussent les employés à effectuer des heures supplémentaires exténuantes sans rémunération conséquente. Heureusement, ces employés peuvent recourir à la justice...

L'informaticien surmené

Pendant plusieurs années, un cadre informaticien de la société Natixis a été de garde 24h sur 24h pendant 6 jours sur 7.

Pourtant, le contrat liant cet employé au groupe stipulait une durée de 37,5 heures de travail hebdomadaire.

En effet, cet employé restait scotché à son BlackBerry, à son téléphone de travail et à son ordinateur professionnel de jour comme de nuit. Même pendant les jours fériés et les congés, il demeurait contraint de travailler. Le syndicat CGT de la société Natixis AM s'exprimant sur le fait, assimile la vie de l'employé à un véritable enfer.

Ce surmenage lui a valu une détérioration de santé et de sa vie privée.

Le verdict de la justice

Cet informaticien surmené remporte son procès en justice contre le groupe. Suite au rejet par la Cour de cassation, du pourvoi formé par Natixis, l'informaticien surmené bénéficie d'un versement de 737 000 euros. C'est le verdict prononcé par la Cour d'appel de Paris, le 4 juillet 2012.

Dans la somme à verser, 508 000 euros serviront au paiement majoré des heures d'astreintes effectuées par l'informaticien durant la période allant de 2003 à 2007.

Le reste couvre le paiement des heures supplémentaires et congés non payés.

EMMA.LAURENT

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 13:48

Chers collègues,

 

Pour situer nos salaires par rapport à la concurrence, nous n'avons que la grille SYNTEC, qui est connue par nous tous comme étant très basse en terme de rémunérations. 

Mais une étude a été réalisée et via le lien suivant, nous allons enfin pouvoir nous situer:

http://www.maesina.com/etude-de-salaires/medianes-des-remunerations/

Bonne lecture, et surtout n'hésitez pas à revenir vers nous si vous êtes en dessous de moyennes. Cela nous donnera des arguments supplémentaires pour les prochaines NAO.

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 13:18

 

Vos résultats ne sont pas terribles, vous vous plaignez de vos collègues et vous racontez des couacs à votre boss ? Le licenciement vous pend au nez, selon le cabinet de recrutement TribeHR. Ce dernier a rassemblé, dans une infographie, les 13 principales causes de licenciement des salariés.


Sans surprise, la cause principale de licenciement selon le cabinet de recrutement TribeRH, basé au Canada, reste le manque de résultats. Une bonne partie des causes mises en avant par les consultants sont évidentes : quand on harcèle sexuellement un(e) collègue ou quand on arrive soûl(e) au bureau... Mais d'autres le sont moins pour une partie des salariés : par exemple, les retards peuvent causer un licenciement s'ils sont répétés, quant au surf perso au travail, cela dépend surtout des usages en vigueur dans votre boîte (surtout, lisez sa charte informatique ou la règlementation correspondante !). On note aussi l'entrée des réseaux sociaux dans ce type de palmarès : la jurisprudence, récente en la matière, nous apprend qu'on peut être conduit à prendre la porte après avoir dit du mal de son boss sur sa page Facebook, si cette dernière est ouverte au public. On se gardera bien d'attribuer une valeur scientifique à ce classement, en l'absence de précisions quant à sa méthodologie. Mais l'infographie du cabinet de recrutement lève un pan de voile sur un sujet dont on parle très peu, dans les entreprises.

 

Les 13 causes de licenciement

1 - Faible performance

2 - Impact de problèmes personnels

3 - Mensonge sur le CV

4 - Non respect de ses horaires

5 - Mentir ou voler

6 - Dormir au travail

7 - Une histoire de personnes

8 - Commérages ou complaintes dans le cadre professionnel

9 - Harceler sexuellement un(e) collègue

10 - Refuser de suivre des ordres ou directives

11 - Surf excessif sur Internet / non respect de la charte informatique

12 - Arriver soul(e) au travail

13 - Se plaindre de son boss ou de son job sur Facebook ou Twitter

 

Article de Marine Relinger : http://actualites.cadremploi.fr

 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 11:11

 

Tous les intervenants en droit du travail, à commencer par les salariés eux-mêmes, peuvent aujourd’hui constater qu’il n’existe aucune possibilité de recueillir ni d’assembler les différentes condamnations en matière de respect du droit du travail.

 

Au mieux, il est possible en s’adressant à chaque tribunal de prud’hommes d’obtenir une copie des jugements mais uniquement de son ressort et sur les une ou deux dernières années.

 

Il est ainsi curieux de constater que toutes les lois pénales et civiles se sont durcies, que l’on a créé de nombreux fichiers sur les individus – il suffit par exemple d’être témoin dans une affaire pour se voir mettre son ADN dans un fichier – sauf en droit du travail.

 

La France couvre ses routes de radars et archive le moindre point de permis de conduire perdu et dans le même temps ignore les infractions et délits quotidiens lorsqu’ils sont le fait de personnes (pas toujours) morales.

 

Pourtant, en 2009, 228 901 affaires ont été traitées par les conseils de prud’hommes, alors que dans le même temps les conduites en état d’ivresse ont donnée lieu à 126 800 condamnations.

 

Tout est fait pour sécuriser les délinquants

 

Pire, et le dernier « accord » signé par trois organisations syndicales et le Medef l’atteste, tout est fait pour abaisser le niveau des sanctions encourues, pour dissuader, voire empêcher le recours aux juridictions compétentes en la matière, bref, pour sécuriser juridiquement les éventuels délinquants qui risquent ainsi de moins en moins d’être punis pour des pratiques qui frisent parfois le banditisme.

 

Interrogeons-nous sur ce qui se passe pour un salarié à qui on n’a pas versé son salaire et dont l’employeur fait une faillite frauduleuse pour comprendre mon propos. Voici comment ça se passe pour lui (je suis conseiller du salarié, et je vois ça régulièrement) :

 

·  le salarié paie 35 euros de timbre fiscal pour assigner son employeur ;

 

·  il devra attendre quelques semaines qu’une décision prise en référé intervienne ;

 

·  ensuite il devra la faire exécuter, éventuellement par un huissier (coût variable en fonction de la somme, mais en tout état de cause, il lui faudra avancer au moins 150 euros).

 

Pendant ce temps l’employeur organise son insolvabilité, et se trouve en faillite.

 

Rien ne l’empêchera cependant de recommencer le même manège dans un autre département sous un autre nom et le salarié volé ne recouvrira probablement jamais sa créance.

 

Pour un fichier des entreprises fraudeuses

 

Le Medef nous l’assure à longueur d’ondes et de pages : l’énorme majorité des entreprises ne fraudent pas et respectent parfaitement le droit du travail. L’infime minorité qui y contrevient est une exception.

 

Alors disons chiche ! S’il est vrai que les délinquants sont vraiment une infime minorité, il ne devrait pas y avoir d’opposition à la création d’un fichier national de ces derniers.

 

Pas une voix ne devrait manquer pour soutenir une telle proposition, ni la présidente du Medef Laurence Parisot qui nous jure ses grands dieux que les employeurs sont proches de la sainteté, ni les syndicats de salariés, ni nos députés de gauche, puisqu’ils sont de gauche, ni nos députés de droite toujours prompts à vouloir punir les actes délictueux.

 

Voilà une proposition qui pourrait faire l’objet d’un accord unanime de nos édiles, et qui pourrait donc être rapidement transcrite dans la loi sans que personne ne s’y oppose.

 

Les fraudes répétées et organisées à grande échelle pourraient ainsi être facilement repérées. Par exemple lorsque qu’une entreprise pratique le « travail dissimulé » en utilisant des « sans-papiers » en-dehors de toute législation sociale.

 

Aujourd’hui, on ne peut que très difficilement croiser les informations sur des chantiers du bâtiment de la même entreprise. Pour peu qu’ils se trouvent dans différents départements, ces chantiers sont traités par des inspecteurs du travail différents et font l’objet de différentes sanctions sans que personne puisse faire de recoupement entre les différentes affaires.

 

Une note de « bon citoyen » aux entreprises

 

Afin que les choses soient encore plus claires, le ministère du Travail pourra attribuer une note de « bon citoyen » à chaque entreprise. Cette note serait le produit de la division du nombre de procès prud’homaux perdus par le nombre moyen de salariés sur les trois dernières années (c’est le seuil retenu par le législateur pour retrouver l’ensemble de ses points au permis de conduire).

 

Ainsi, et à l’instar de tout citoyen, l’entreprise récidiviste pourra se voir appliquer des peines aggravées en fonction de ce critère. Tant qu’à modifier le code du travail par le biais d’un accord, il faut y introduire cette procédure qui est un réel besoin.

 

 

 

Source : http://www.rue89.com / texte de Richard Block

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 08:08

Face au matraquage médiatique du MEDEF, la CGT a décidé de réagir avec une pétition contre cet accord du 11 janvier que certains commentent comme étant "le plus grand recul social de l'histoire".

 

La pétition: http://www.petitionduweb.com/Petition_secretaire_general_fd_cgt_societes_d_etudes-1000330.html

 

La page Facebook: https://www.facebook.com/pages/Retrait-de-laccord-Medefcfdtcftccfe-cgc-sur-la-flexibilit%C3%A9/423127631101181

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 20:23
Décidément, il y en a qui n'ont honte de rien:
 
 
 
Le gouvernement a donc remis sa copie du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi et il a fidèlement transposé dans la future loi le contenu de l'accord imposé par le Medef et signé par des syndicats qui ne sauraient à eux trois représenter la majorité des salariés. Il reprend à son compte les dispositions les plus régressives de l’accord signé le 11 janvier. Il prévoit ainsi de légaliser le chantage à l'emploi sous la forme des « accords de maintien dans l’emploi » qui permettraient de licencier les salariés refusant de voir leur salaire baisser. Il rendrait possibles les accords de « mobilité interne » autorisant l’employeur à licencier le salarié pour motif personnel, si celui-ci refuse d’aller travailler à l’autre bout de la France. Grâce à ce texte, le licenciement deviendrait une simple formalité. Loin de créer des droits nouveaux pour les salariés et leurs représentants, le texte sécurise au contraire les licenciements collectifs en raccourcissant les délais des procédures et il va rendre plus compliqué, voire impossible, le recours au juge. On est très loin de la feuille de route assignée par le gouvernement lors de la conférence sociale de juillet denier. Le MEDEF peut donc être satisfait puisque toutes les mesures de reculs pour les salariés sont présentes dans le projet de loi. Nul doute que ce texte est le fruit de tractations entre le ministère du Travail et les signataires de cet accord.
Quel est donc ce modèle de dialogue social qu'on nous présente aujourd'hui comme un modèle du genre? Et au nom de quoi les parlementaires devraient-ils abdiquer de leurs prérogatives devant un accord? En agissant ainsi, le gouvernement donne un très mauvais signe alors même qu'il est confronté à plusieurs gros plans sociaux et des restructurations qui vont encore amplifier la destruction d'emplois dans notre pays. Il se montre bien plus à l'écoute de ceux qui prétendent, contre toute évidence, que les licenciements d'aujourd'hui font les emplois de demain.
Contre cette logique qui veut imposer plus de flexibilité et d'austérité, la mobilisation s'impose. Le 5 mars, la CGT et FO ne seront plus seules à appeler puisque la FSU et Solidaires ont rejoint cette journée.
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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 13:06

Le 12 février, les salariés de dizaines d’entreprises victimes de plans sociaux manifesteront leur solidarité avec Goodyear. Un mouvement surveillé de près par la police.

http://www.leparisien.fr/images/2013/02/02/2533255_e3684f48-6cc1-11e2-9783-00151780182c_640x280.jpg

 

Ils veulent frapper fort. Et s’organisent en coulisses pour envoyer un signal à François Hollande. Le 12 février, au moins un millier de salariés visés par des plans sociaux (Sanofi, Fralib, Faurecia, Virgin, Pilpa…) devraient se regrouper à 8h30 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), devant le siège de l’entreprise Goodyear. Un geste de solidarité envers les 1173 employés de l’usine d’AmiensNord, qui apprendront officiellement ce jour-là la fermeture de leur site lors d’un comité central d’entreprise (CCE).

 

Des plans sociaux qui s’accumulent, des salariés qui s’impatientent devant l’impuissance des pouvoirs publics… en alerte, les services de police craignent une « radicalisation » de certains groupes de manifestants. Si la préfecture de police assure ne pas avoir reçu « d’alerte spécifique » quant à la journée du 12 février, d’autres sources émanant du renseignement confirment la « préoccupation » des services. Une note envoyée mercredi par le directeur de la sécurité publique sur les « orientations stratégiques 2013 » des RG place d’ailleurs « le domaine économique et social » en première position des priorités en matière de renseignement et ordonne « d’anticiper les mobilisations, les risques d’incidents et les éventuelles menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit ».

 

Le NPA appelé à participer

C’est ce qui pourrait se passer avec Goodyear, en passe de devenir le nouveau symbole social de la lutte des salariés pour préserver leurs emplois. Déjà, le collectif contre les licenciements boursiers a répondu présent. Mardi, il a rassemblé près de 700 salariés devant le ministère du Travail. Cette fois-ci, ils devraient être encore plus nombreux. Les salariés de dizaines d’autres entreprises — la plupart du temps des adhérents CGT — devraient rejoindre le mouvement. « On en est encore qu’aux prémices, assure Marie Lecomte, aux commandes de l’organisation. Mais on devrait être plus de 1000 personnes minimum. Le mouvement va encore s’élargir. » Chez PSA, par exemple, on s’interroge sur l’opportunité de manifester. Marie Lecomte dit aussi être en contact avec Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui lui a répondu qu’il allait appeler ses troupes à rejoindre le mouvement.

Pour l’instant, les organisateurs assurent que la manifestation se fera uniquement devant le siège social de Goodyear… sans débordement dans la capitale, toute proche. Jean Mangin, de la CGT ArcelorMittal de Florange, qui fera le déplacement, prévient toutefois : « C’est vrai que dans ce genre d’action on ne sait jamais comment cela peut se passer. »

 

Source: www.leparisien.fr

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 13:15

La section CGT Nielsen apporte tout son soutien au salariés de Virgin qui, eux aussi, sont victimes des LBO!

 

 

Virgin Store est détenue par Butler Capital Partners depuis fin 2007 et son rachat à Lagardère qui en possède toujours 20%.

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 21:09

http://www.marianne.net/photo/art/default/964543-1141861.jpg?v=1357568585

La patronne du Medef rêve d'étendre au pays la gestion qu'elle impose à sa propre PME.

Pressée par l'Elysée de conclure avec les syndicats un compromis «historique» sécurisant l'emploi (et les licenciements), la présidente du Medef ose brandir la menace de destructions d'emplois supplémentaires pour échapper à toute taxation des contrats précaires abusifs. Un casus belli pour les syndicats qui redoutent, eux, une explosion du déficit des caisses de chômage si le travail devient plus flexible sans contrainte. Avec quelque raison, on s'en convaincra facilement en auscultant la gestion de l'Ifop, l'institut de sondage dont Laurence Parisot est vice-présidente et actionnaire... 


La patronne des patrons a, en effet, un intérêt évident à promouvoir une France de tâcherons : depuis 2008, seul un recours à des enquêteurs payés au lance-pierres et mobilisables du jour au lendemain permet à sa grosse PME d'augmenter sa profitabilité tout en servant des salaires de plus de 9 000 € (hors primes) à une vingtaine de directeurs... 

Le diable se cachant dans les détails, relevons donc qu'en 2010 l'Ifop a signé plus de 750 CDD de très courte mission pour moins de... 200 salariés à temps complet. Que les émoluments de ses vacataires - pour la plupart des femmes - se sont élevés à 1 515 € brut annuels en moyenne... soit moins de 126 € par mois ! Plus hypocrite encore, l'Ifop propose bien à ses «régulières» de leur signer un CDI dit «d'intermittence» (Contrat d'enquête intermittent à garantie annuelle, ou Ceiga) que Laurence Parisot ambitionne d'étendre à toute l'économie. Mais cette «promotion» ne les extirpe nullement de la pauvreté : elle leur garantit seulement, en échange d'une parfaite disponibilité, 60 % de leur salaire annuel de référence. Soit, en 2010, un pactole de 858 € brut ! «C'est le piège parfait, critique Valérie Baggiani, de la CGT Sociétés d'études. Ces Ceiga ne permettent pas aux enquêteurs de vivre. Et ils ne peuvent compléter leurs ressources par d'autres jobs. Certains y renoncent donc.» Les signataires, de leur côté, s'adressent à Pôle emploi pour adoucir leurs fins de mois. 

Cette ponction des caisses sociales se justifie-t-elle ? Que nenni. Dans les livres 2011, on découvre que l'Ifop souffre surtout de deux maux qui n'ont rien à voir avec la flexibilité du travail. L'institut est sous-capitalisé et sa rentabilité pâtit de lourds frais financiers. Une mondialisation hasardeuse, notamment en Argentine, lui vaut des ardoises. Las, de cela, Laurence Parisot ne parle jamais. Partisane de la précarité pour les autres, elle préfère réfléchir à un troisième mandat à la tête du Medef. Quitte à en récrire le contrat.  

 

Source: http://www.marianne.net link

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 09:59

Beaucoup d'entreprises rachetées avec effet de levier (LBO) pourraient faire défaut d'ici 2015, selon Moody's. Une mauvaise nouvelle pour l'emploi et l'économie en Europe.

 

Les Etats ne sont pas les seuls à faire face à un véritable "mur de la dette". De nombreuses entreprises aussi. L'agence de notation Moody's a ainsi lancé, un avertissement. Sur 254 entreprises rachetées par LBO (acquisitions avec effet de levier), un quart pourrait faire défaut d'ici 2015, quand les emprunts faits pour les acquérir arriveront à échéance et qu'il faudra les renouveler. Ces dettes, d'un montant global de 133 milliards d'euros, concernent au premier chefs des entreprises britanniques (pour 54 milliards), suivies par des allemandes et des françaises. C'est une nouvelle menace sur l'équilibre économique européen.


Qu'est-ce qu'un LBO ?

Il s'agit d'acquérir une entreprise "avec un effet de levier". En clair, acheter une boîte en déboursant le moins possible de son propre argent mais en s'endettant via des montages financiers éventuellement très complexes. Les créances sont ensuite remboursées par les profits de la société acquise. Tout repose donc sur la rentabilité de l'entreprise rachetée et sur sa capacité à "faire remonter du cash": d'où les restructurations qui accompagnent fréquemment les LBO menés par des fonds d'investissement afin de réduire les coûts de production et de dégager suffisamment de bénéfices. L'objectif pour le repreneur, (...) étant de céder l'entreprise dès qu'une occasion de plus-value se présente.

Ce schéma a prospéré au début des années 2000. La croissance mondiale, les taux d'intérêt bas, la libéralisation de l'économie et la bonne santé des banques poussaient à ce type d'opération. Si bien qu'en 2008, 1500 entreprises étaient rachetées en France par LBO. Mais, depuis la crise, la martingale s'est transformée en bombe à retardement.


Quel est le problème aujourd'hui ?

Pour un LBO réussi, il faut une entreprise qui génère des profits et des banques susceptibles de prêter beaucoup et à taux faibles. Or, depuis le krach de 2008, ces conditions ne sont plus réunies. La contraction de l'activité économique a amputé les bénéfices des entreprises, rendant le remboursement plus difficile. Or en 2014, quand les dettes arriveront à échéance, beaucoup d'entreprises devront se refinancer et chercheront à le faire en émettant des obligations à haut rendement. Et c'est là que ça risque de coincer car elles devront être suffisamment rentables pour y parvenir. L'accès aux marchés européen et américain leur sera-il ouvert? Moody's estime qu'elles devront être capable de profiter des "fenêtres de tir" favorables. Et l'agence s'attend de toutes façons à ce que les nouvelles obligations émises restent chères. Elle prévient donc: "Ce pic de refinancement est inquiétant étant donné la faiblesse de l'environnement macroéconomique et la qualité généralement faible de ce type de dette". Résultat, plusieurs sociétés pourraient être poussées à faire défaut. Parmi elles figurerait Alliance Boots, la plus grande acquisition avec effet de levier de l'histoire européenne.


Quelles seraient les conséquences ?

Des défauts, ou des difficultés à rembourser, auraient avant tout de lourdes conséquences sur l'emploi. Cela entraînerait des fermetures d'entreprises ou, à tout le moins, des suppressions de poste. Une telle situation aggraverait donc sérieusement le climat économique européen. Pour l'éviter, d'autres solutions peuvent être envisagées, comme le souhaitait, dans un entretien au Monde en 2009, Jean-Louis de Bernardy, Président de l'Afic (Association Française des Investisseurs en Capital) et fondateurs de l'un des premiers fonds de LBO en France : " s'il y a une "bombe LBO", les victimes doivent être les banques et les fonds et surtout pas les entreprises et leurs employés. Le LBO est un jeu entre adultes consentants, les fonds et les banques savent les risques qu'ils prennent. " Les fonds acquéreurs pourraient, afin d'éviter la faillite, renflouer l'entreprise menacée à condition que la banque s'asseye sur une partie de la dette contractée. L'autre option serait un rééchelonnement de la dette sur plusieurs années, pour soulager l'entreprise et lui laisser le temps de se redresser.


Et la France dans tout ça ?

Comme partout en Europe, les LBO ont connu un essor en France au début du 21ème siècle. Des entreprises comme Desjonquères, Monier, ou Materis ont connu des difficultés à rembourser ces dernières années. Mais la donne pourrait changer. Durant la campagne présidentielle, François Hollande avait déclaré vouloir encadrer la procédure LBO. En visite, le 18 avril, à l'usine Still-Saxtby, dans l'Oise, où 255 salariés sont menacés de perdre leur emploi, il considérait que " le législateur devra revenir sur cette procédure de façon à le réserver exclusivement aux salariés et aux cadres d'une entreprise, et pas à des groupes financier qui viennent prendre la substance d'une entreprise et la vendre après ". Mais le nouveau président n'a pas encore précisé les modalités de cette réforme.

 

Source: http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-lbo-une-nouvelle-menace-sur-l-europe_296455.html

 

Et Nielsen dans tout ça?

 
Depuis le rachat par LBO en 2007, la politique de réduction des coûts a été mise en place, tout comme le système méritocratie... (autrement dit, quasi gel des salaires); les plans sociaux se sont enchaînés, l'off-shoring est arrivé, les conditions de travail n'ont eu de cesse de se détériorer...
Cela fait donc des années que les salariés Nielsen sont les victimes de ce rachat. Il est grand temps que ce cercle vicieux cesse.

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